Dans la ville marocaine de Marrakech, l'arrivée du printemps est synonyme de célébration alors que les habitants honorent la tradition séculaire de la distillation des fleurs d'oranger.
Cette pratique ancestrale, faisant partie intégrante du patrimoine national du pays, continue de prospérer à Marrakech, où les familles perpétuent cette coutume transmise de génération en génération.
"Le mérite de ces célébrations revient aux femmes de Marrakech et du Maroc, car ce sont elles qui les ont préservées", souligne Jaafar el-Kenousi, co-fondateur de l'Association Al Munya, où les fleurs d'oranger sont soigneusement filtrées.
C'est grâce à l'initiative de l'Association Al Munya, une organisation non gouvernementale, que cette tradition familiale autrefois privée s'est métamorphosée en une célébration publique, culturelle et festive.
La distillation des fleurs d'oranger est devenue une tradition annuelle incontournable à Marrakech, reconnue comme la capitale de l'orange amère, également connue sous le nom d'orange bigarade.
L'eau de fleur d'oranger, produite lors de cette distillation, est largement utilisée dans la cuisine marocaine pour parfumer les pâtisseries, aromatiser le thé à la menthe ou encore être utilisée lors de cérémonies religieuses.
Le 12ème festival Zahria, organisé cette année, a revêtu une importance particulière, selon Saadia Boufous, membre de l'Association Al Munya. À travers des ateliers et des événements organisés dans des espaces publics, le festival a réussi à toucher un large public, y compris de jeunes enfants.
Aujourd'hui, cet événement culturel suscite l'intérêt de divers acteurs, allant des universitaires aux commerçants, en passant par les chercheurs et les parfumeurs.
Afin de préserver cette tradition ancestrale, l'Association Al Munya envisage de solliciter la reconnaissance de cette pratique par l'UNESCO, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture.
Source: https://fr.africanews.com/2024/03/24/maroc-les-fleurs-doranger-au-coeur-des-festivites-du-printemps/